Afin de poursuivre les exercices de techniques théâtrales transmis par Paloma Fernández Sobrino, au début de chaque séance, un élève prend la parole devant la classe. Il / elle lit une lettre de son choix en suivant les instructions suivantes : travail de la neutralité dans le ton comme dans le corps, porter la voix et articuler, lire en prenant le temps d’apprécier la ponctuation et le sens des mots, faire une entrée et une sortie. Aujourd’hui c’est Dory qui lit la lettre de Clara Abdullah.
Ensuite nous débutons un travail collectif qui se profile jusqu’au retour de Paloma Fernández Sobrino et du travail de théâtralisation. Nous avons commencé par dégager des grands thèmes relatifs à la question de la migration afin de sélectionner dans 3 semaines les 6 lettres finales parmi les 400.
La lecture des textes scientifiques a surtout permis d’extraire une vingtaine de mots-clés comme héritage, combat, discrimination, mémoire, 6000 langues, Gibraltar ou encore malaise. Mots à partir desquels, ont été choisis ceux qui avaient le plus d’importance et de sens aux yeux des lycéens. C’est la première étape de travail qui vise à créer une dynamique collective afin de valider si oui ou non nous conservons ces mots-clés. L’objectif étant d’argumenter son choix, l’importance ou le manque de cohérence du mot dans la démarche éditoriale. Des mots comme «mémoire» ont fait l’unanimité du groupe contrairement à «technologies» qui a suscité plus de débat sur la réelle nécessité de le préserver dans la liste des mots-clés.
L’objectif de cet exercice étant de questionner l’importance de la direction que va prendre la lecture. Qu’est-ce qui nous importe de dire et comment va t-on le faire ? Donner du sens en tant que passeur d’histoires.